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1- Savez-vous comment
on arrive à faire danser le twist à un ours ? C'est Mikhaïl Simonov,
le grand dresseur, qui me l'a appris. "Il vous faut deux bâtons
hérissés de pointes. On les place à la hauteur des cuisses de
l'ours et on le pique alternativement d'un côté, puis de l'autre.
En même temps, on lui donne à manger. Le dressage qui vise à obtenir
des attitudes d'imitation de l'homme est plus doux, il ne comporte
pas d'exercices physiques difficiles, ce qui, du coup, ne nécessite
pas de violence. Mais essayez de faire tenir un ours suspendu
en croix à des anneaux de gymnastique ! Pourtant, c'est un tour
qui existe."
...Ah bon ? le dressage de l'ours qui
danse le twist est donc plus doux ? Parce que recevoir une giclée
de piques dans les cuisses correspond à une douceur ? J'imagine
assez douloureusement le côté "doux" de
ce dresseur..
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2- "Je voudrais tellement,
sans mourir, mourir ! Je suis las de me battre sur le ring de
la piste, Moi, l'ours roué de coups par son dresseur. Chaque jour,
je cherche comment frapper à mon tour."
... Et là, tout défenseur
du "dresseur" va aller dans son chemin... peu à
peu l'ours devient l'attaquant, celui qui répond... et
comme il est "sauvage".... hann pauvres pauvres animaux
encore sauvages... nous on a passé le cap ! on est presque
devenus "civilisés", on est plus vus comme des
animaux encore "spéciaux"... nous sommes de la
partie des chiens, des chats, nous sommes les nacs (les nouveaux
animaux de ... compagnie ..) on a passé le cap au d'ssus
! Mais pour combien de giclées de piques dans les cuisses
?
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3- Ces vers, le dresseur
Vladimir Deriabkine les a écrits en 1982, à Oussourisk. Aujourd'hui
directeur du premier musée privé russe du Phonographe et du Gramophone,
dont il est aussi le créateur, il est devenu poète, écrivain,
et il interprète les chansons qu'il compose. Mais, à une époque,
il avait dix ours. Les numéros qu'il présentait étaient à mi-chemin
entre le cirque et le théâtre. Il faisait tenir à ses ours des
rôles de barman, de garagiste, de marin, de cosmonaute, d'amoureux,
d'explorateur. Pendant la représentation, ils devenaient presque
humains. C'est cela qui faisait le charme de ses saynètes. Aucun
de ses ours n'a survécu.
... la dernière phrase parle d'elle-même,
en effet aucun animal n'a survécu à grimer l'humain...
c'est tellement loin l'humain du sauvage ! des générations
de piques dans les cuisses...
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La Wch caustique
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4- Depuis
dix ans, Deriabkine n'a plus mis les pieds sur une piste. Il a abandonné
le dressage. Pourquoi ? "Parce que c'est une activité barbare. Les
dresseurs ont toujours caché les dessous de leur profession aux
spectateurs. Moi, je vais vous raconter ce que personne ne dira
jamais."
... Zorro est arrivé ! ouf ! |
5- Connaître la vérité
sur les pratiques de dressage ne peut que détourner les spectateurs
des numéros de cirque.
... z'êtes vraiment certains que les
humains arriveront un jour à ne plus prendre leur pied
que de voir et penser combien ils sont si hauts dans l'échelle
? Pensez-vous vraiment que les humains arrêteront un jour
de se moquer avec une telle emphase des ours-clowns ? En tant
que petite hamster je ne pense pas.. il est si réconfortant
de voir plus bas que soi n'est-ce pas ?
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6- Pourquoi avez-vous
décidé de parler ? Vladimir Deriabkine : J'ai aimé mon métier,
et je lui reste reconnaissant, en dépit de tout. Mon seul regret
a longtemps été de ne pas avoir obtenu, à l'époque, la distinction
d'artiste émérite, en tant que clown.
.. pratique à l'extrême de
l'auto "crême dans le dos"... la satisfaction
et le regard sur soi ! Le moi, moi, moi si humain...
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7- Mais, aujourd'hui,
je me rends compte qu'on ne peut pas être décoré pour un travail
de dressage. Une "médaille de la cruauté", ce n'est pas envisageable.
... autre couche, la rédemption,
la demande de pardon.. et même si on ne le pense pas vraiment,
ça fait bien devant le monde !
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8- Mais vos saynètes
du théâtre des Ours ont laissé aux spectateurs le sentiment de
quelque chose de touchant, de lumineux. Elles plaisaient beaucoup.
... chez vous on appelle ça un lèche-c..
non ?
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9- Bien sûr ! La
cruauté ne s'exerçait pas sur la piste, mais en coulisse. Je présentais,
entre autres, un numéro qui soulevait toujours un tonnerre d'applaudissements
: l'un des ours tombait à genoux devant Liouda, ma partenaire,
en serrant entre ses pattes un coeur en papier mâché. Vu des gradins,
l'effet était spectaculaire et émouvant.
... joyeuse st valentin les hommes !
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10- Mais, pendant
les répétitions, c'était autre chose. J'ai vu tuer un ours qui
refusait d'exécuter un numéro. Les nerfs du dresseur lâchent,
il explose et il frappe. Il y a une image que je n'oublierai jamais,
celle des bottes d'un dresseur maculées du sang d'un ours, tellement
il s'était acharné sur la pauvre bête.
.. comme il est dit au milieu du texte..
faut pardonner le "dresseur", ses nerfs ont laché
! pauvre homme qui a tant de mal à se faire considérer
comme chef !
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11-
Et cela ne se limitait pas aux répétitions, cela pouvait arriver
aussi devant les spectateurs. Un jour, un célèbre dresseur, pendant
une représentation dans une petite ville de la Volga, a tellement
frappé une panthère qu'elle est tombée contre la grille, saisie
de convulsions. Moi-même, j'ai estropié un ours sans le vouloir,
moi, Vladimir Deriabkine ! Je me suis énervé, je l'ai frappé,
et cela lui a causé une blessure à l'oeil.
... Tableau de chasse ... ah ! l'Homme a
su garder un "sentiment" ancéstral... le chasseur
! symbole de virilité..
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12-
Cela me hante encore. Pourtant, les dresseurs assurent qu'il existe
entre leurs animaux et eux des relations particulières, presque
des liens familiaux. Un dompteur de Saint-Pétersbourg m'a dit
que ses ours, c'étaient ses enfants, qu'il les plaignait et les
éduquait. Ses enfants, tu parles !
.... Pitié !!! laissez les "encore-sauvages",
laissez leur cette chance.. Nous sommes des anciens "encore-sauvages"
et il est bon encore de savoir que l'Animal n'est pas encore mort
!
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13-
Je me souviens d'un numéro qui s'appelait "Les mains entrelacées"
: un éléphant tendait sa patte, un tigre posait sa patte dessus
et, pour finir, le dresseur lui-même mettait sa main. C'était
une sorte de vision symbolique de l'amitié entre l'animal et le
dompteur. En fait, derrière cette image poétique, il n'y a que
de la violence. Essayez donc de faire se serrer la main à des
ennemis jurés ; ils n'accepteront que si vous les menacez de mort.
Ils vont obtempérer. Mais, dès que vous ôterez la menace, ils
se sauteront à la gorge.
... Voui ça c'est vrai ! je faisais
ça avec Namib le chat de la maison ! mais jamais jamais
je lui tournais le dos ! ah ça nan !
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14-On
gagnait simplement de l'argent sur le dos de ces enfants-là. On
mangeait bien, on s'habillait luxueusement, on dormait dans des
draps propres pendant qu'eux étaient dans des cages. Et, aujourd'hui
encore, en Russie, les ours sont traités comme des criminels, ils
voyagent dans des cages toujours aussi exiguës, immondes. Parce
que, pour un dresseur, les animaux ne sont que des accessoires vivants.
... Là il va dans le sens du poil du
lecteur... celui qui touché par la détresse animale
sait tout ceci, et il a pas attendu le monsieur pour le savoir ! |
15-Sur
la piste, on peut s'approcher du lion, lui tapoter la crinière et
même lui plaquer un baiser sur la gueule, mais, en coulisse, on
a un bâton. Vous avez sans doute remarqué que tous les dresseurs
d'éléphants, pendant les représentations, ont à la main une cravache
de cuir ornée d'une fleur au bout. Le dresseur s'approche de l'animal,
fait un geste gracieux de la main et l'éléphant, comme s'il obéissait
à la fleur, se dirige gentiment vers l'endroit qu'on lui indique.
Mais aucun des spectateurs ne sait que la magnifique rose cache
en fait un crochet acéré, qui viendra se planter dans l'oreille
de l'éléphant au moindre signe de désobéissance. C'est ainsi dans
tous les cirques du monde.
... tssss ça c'est vraiment humain,
faire croire à la beauté derrière un masque
de cruauté ! remarquez ! chez nous les animaux on usent parfois
de la beauté pour se cacher et mieux chasser... pour manger.
Mais vous .. c'est simplement pour vos yeux ! |
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16-Un
célèbre dompteur russe racontait un jour à la télévision la touchante
histoire de cette tigresse prétendument morte de chagrin pour
avoir été séparée de son maître. Peu après son départ, elle s'était
allongée, elle restait immobile, refusait de manger. Alerté, le
maître est rentré d'urgence. En le voyant, la bête s'est levée
péniblement, et, dans un dernier souffle, a léché sa main à travers
les barreaux de sa cage avant de mourir. Pour moi, elle est morte
non pas de chagrin, mais d'une crise cardiaque. A son départ,
elle avait rêvé de ne plus le voir revenir pour ne plus subir
ses coups. Le choc de le retrouver si tôt lui a été fatal.
... je vous rappelle tout de même
que c'est le même monsieur qui va vous dire que l'animal
ne possède pas les mêmes sens que l'humain.. la pensée
il connaît pas ! mais par contre il va vous faire avaler
qu'une panthère rêve !
|
17-
Les dompteurs suggèrent aux spectateurs que les animaux de cirque
sont eux aussi des artistes. Après leurs numéros, ils les font
saluer et on les applaudit. Ce salut de l'animal est lui aussi
obtenu sous la contrainte, c'est une immense humiliation et une
escroquerie : un homme vous bat et vous devez lui embrasser les
pieds. Naturellement, les animaux de cirque sont des artistes.
Mais on ne leur demande pas leur avis ! Vous vous souvenez de
ce numéro où des colombes viennent se poser sur le canon d'un
fusil tenu par leur dresseur ? Il tire, mais le coup de feu n'effraie
pas les colombes, elles ne bougent pas et restent tranquillement
perchées. Si vous attachez des colombes normales à un fusil et
que vous tirez, que se passe-t-il ? Elles meurent de peur. Alors,
quel était le truc ? Une accoutumance progressive. On tirait près
des colombes, on les assourdissait jusqu'à ce qu'elles s'habituent.
Ou qu'elles deviennent sourdes. Moi aussi je présentais un numéro
avec des colombes qui venaient se poser sur la tête d'un ours,
directement sur la fourrure, sans protection, et l'ours ne les
chassait pas. Les spectateurs applaudissaient. Mais le pauvre
ours ne pensait qu'à une chose : comment attraper ces sales piafs.
Or il savait que, s'il en effleurait ne serait-ce qu'un, il se
ferait tabasser en coulisse. Voilà, c'est ça la "poésie" du spectacle.
Et pour faire danser un ours ? Ça amuse les enfants, ça les ravit,
mais personne ne connaît la cruauté de ce numéro. C'est comme
faire bondir un tigre sur le dos d'un éléphant. Pour ces numéros-là,
on fabrique des caparaçons spéciaux, en cuir, recouverts de piquants
au niveau du cou de l'éléphant, pour que le tigre n'enfonce pas
ses griffes.
... le sadisme ... brrrr ! l'est bizarre
ce type tout de même ! vous trouvez pas vous ? Au début
abreuve le monde d'exercices de dressage pour à chaque
fois finir dans le sang, l'horreur, comme si il s'en délectait
encore !
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18-
Quand avez-vous décidé d'abandonner le dressage ?
Lors d'une tournée en Nouvelle-Zélande. Pendant une répétition,
un ourson s'est jeté dans mes jambes, et j'ai réagi par un coup
de poing. Je n'ai pas frappé fort, parce qu'il était tout petit,
mais ça a suffi pour l'envoyer rouler au loin. J'ai alors remarqué
que, de la salle, un inconnu m'observait. Il a hoché la tête,
l'air sombre. En fait, c'était un membre de Greenpeace. Dès le
lendemain, notre cirque a eu droit à une volée de bois vert !
La police nous a tous interrogés, un par un.
... ahhhhhhhhh enfin !!! le vrai Zorro est
là, tapis dans l'ombre..
Une
autre fois, quand un dresseur a laissé dormir ses chiens dehors
sous la pluie, notre imprésario a dû prendre l'avion pour être
présent aux procès qui ont suivi.
.... c'est pas Zorro c'est not'bon dieu
!
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19-
J'ai eu une autre occasion de comprendre toute l'iniquité du dressage
en observant nos cavaliers en tournée. L'un de leurs chevaux avait
une blessure à la jambe. Il avait du mal à avancer et boitait
bas. Et, pourtant, ils exécutaient leurs numéros sur son dos,
sur ce cheval qui souffrait ! Ils l'éperonnaient plus fort et
le faisaient galoper pour que l'on ne remarque pas qu'il boitait.
Ensuite, ils le cachaient dans son box, puis le refaisaient tourner
en piste. Ils ne le ménageaient pas de toute façon, après une
blessure, les chevaux sont mis au rancart.
... et paf on retourne dans l'horreur...
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20-
C'est ce qui est arrivé à vos ours ?
Lorsque j'ai décidé de quitter le métier, il me restait six ours.
Or des ours, les cirques et les zoos en ont à revendre. Il n'y
avait pas de solution. Un matin, de bonne heure, mes assistants
les ont emportés. Le lendemain, mes ours étaient morts. Et c'étaient
des artistes, que l'on applaudissait, qui apportaient beaucoup
de plaisir aux spectateurs. Ils sont tous condamnés à finir comme
ça.
..... met tout de même plus de coeur
à décrire les détails sordide du dressage
qu'à pleurer ses ours !
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21-
Est-il vrai que, parmi ses animaux, le dresseur est comparable
à un chef de meute ?
Il n'est chef que tant qu'il a une cravache à la main. La seule
loi est celle de la peur. J'ai toutefois entendu dire que Nikolaï
Pavlenko, le dompteur, lui, n'utilisait jamais de cravache. Quelles
punitions emploie-t-on, hormis les coups ? La faim. On prive l'animal
de nourriture pendant deux ou trois jours, jusqu'à ce qu'il fasse
ce qu'on lui demande. Après la représentation, quand les dresseurs
amènent leurs animaux sur la piste afin de saluer les spectateurs
et qu'ils les font poser pour ceux qui veulent les prendre en
photo, tout paraît si paisible. Ce genre d'idylle peut très mal
se terminer. Mettre un singe dans les bras d'un spectateur ! Un
toutou, si on veut, ou un hérisson. Mais comment savoir ce qui
peut se passer dans la tête d'un singe ? Le dresseur est quand
même à côté, au cas où. Et alors ? Il a passé un contrat avec
l'animal ? C'est une bête sauvage, avec des crocs et des griffes.
... Qué contrat ?
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22-
Au delphinarium, un dresseur propose aux enfants de nager à côté
d'une otarie. Et il les incite même, pour que ce soit plus impressionnant,
à poser la main sur son museau. Et si ça tourne mal ? Qui va payer
l'hôpital ? Le dresseur met les enfants en danger, en connaissance
de cause, pour gagner de l'argent, et il en est forcément conscient.
Existe-t-il de gentils dresseurs ? Et des gardiens de prison,
des bourreaux gentils, vous en connaissez ? Il faut être clair
: la cruauté naît avec le dresseur. Dès que l'on prend un ourson,
qu'on le met dans une cage et qu'on le fait se produire en piste,
c'est une catastrophe pour l'animal. Et pour l'homme aussi, s'il
a un coeur. Donc, un animal de cirque n'a aucune chance de pouvoir
par la suite entamer une autre vie ? La seule chance qu'il peut
avoir, c'est de régler ses comptes avec son dresseur avant de
mourir. Et celui-ci le sait. A la différence du tigre, du lion
ou du léopard, qui ont besoin de quelques secondes pour se préparer
à bondir, l'ours se jette sur vous sans prévenir. Il fonce la
tête la première dans vos jambes, vous fauche d'un coup de patte,
vous renverse. Toute sa vie, il attend patiemment son heure et,
lorsque celle-ci arrive, il n'y a plus rien à faire. Et si cela
se produit en pleine représentation ? Tout le monde sait qu'un
dresseur qui punit un animal en piste perd aussitôt la sympathie
des spectateurs. Surtout si cela arrive pendant une scène où l'ours
joue un rôle. Mais, s'il attaque, je dois lui porter un coup,
sans cela, il recommencera demain ou après-demain.
C'est lui ou moi. Forcément. J'ai aimé mes ours, mais eux ne m'aimaient
pas.
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... Bah je les comprends ! Ca on peut pas
leur oter qu'ils ont peut-être des raisons... Allez là
on a passé le cap du dresseur qui tout d'un coup se réveille
et semble prendre conscience... du coup on se dit ... "l'est
devenu gentil le monsieur !, l'a enfin compris que c'était
pas bien !"
.....
Hé bé ! alors la fin de l'histoire... l'ours méchant
qui a voulu se défendre est mort au fond d'une cave de
deux balles dans la tête et la famille du gentil dresseur
est sauvée !
.. tsssss désolée mais la web cam hamster ne voit
pas ça comme ça ! rooooooooh loin de là !
A vouloir dire, pour
mieux perdre le poids des remords, ne fait pas qu'un homme ayant
pu faire danser le twist à un ours, et en ayant pris la
décision de se lancer dans ce genre de pratiques sans aucun
problème de conscience, est pour autant devenu "bon"....
n'oublions pas les zorros tapis dans l'ombre, sont pas nombreux
mais sont présents et vindicatifs !
laisser la liberté aux "encore-sauvages" c'est
une "de compagnie" qui vous le demande !

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23-
Nous vivions dans une défiance permanente. Je ne leur ai jamais
fait confiance, pas une seule seconde. C'est grâce à cela que
j'ai quitté le monde du cirque sans une égratignure. Voilà ce
qui s'est passé avec le dernier ours de Deriabkine. Un soir, il
a finalement décidé de "régler ses comptes". C'était dans une
cave où Volodia, le fils du dompteur, âgé de 20 ans, élevait Frol,
un ours adulte. Ils devaient partir en tournée un peu plus tard.
Ce soir-là, Liouda, l'épouse de Deriabkine, entra dans la cave.
Elle avait aussi été sa partenaire, c'est à elle qu'un ours offrait
un coeur de papier mâché. Frol, 7 ans, s'est soudain jeté sur
elle et l'a renversée. Son fils a juste eu le temps de la sortir
de là et d'éviter un drame. La belle Liouda est rentrée chez elle
en sang. Au matin, deux coups de feu ont retenti dans la cave.
"Je ne pensais pas que je finirais ma carrière de cette façon,
a commenté Deriabkine. Un ours sur dix parvient vraiment à régler
ses comptes. Frol a commis l'erreur d'attaquer d'abord une femme.
S'il s'était jeté sur notre fils, Liouda n'aurait rien pu faire.
Dieu les a sauvés."
Interview
réalisée par Vladimir Kojemiakine
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